Apprendre le tatouage est un bon plan si l?on en croit les statistiques françaises ou mondiales à propos du tatouage.
En effet, il n'y a jamais eu autant d'adeptes de cet art millénaire.
Il est bien loin le temps où l?on considérait l'image d'Épinal du gros dur ou du braqueur exhibant ses avant-bras encrés de tête de mort ou de poignards.
Selon les résultats d'une étude IFOP* commandée par le Syndicat national des artistes tatoueurs nous apprenons que sept millions de personnes sont désormais tatouées en France, soit 14 % des plus de 18 ans.
* Enquête IFOP réalisée en ligne les 15 et 16 novembre 2016 auprès d'un échantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française, âgés de 18 ans et plus.
En seulement six ans, deux millions de personnes sont donc passées sous l'aiguille d'un tatoueur**.
En 2010, la seule enquête jusque-là disponible indiquait en effet que 10 % de la population française était tatouée.
Le succès du Mondial du tatouage, passé de 15 000 visiteurs en 2013 à 30 000 en 2017 à Paris, permet de mesurer l'engouement autour du dixième art.
Tout le monde veut son tattoo, sans plus aucune distinction d'âge, de niveau social ou de sexe.
Le tatouage n'est plus transgressif.
Certains le font par amour, d'autres par haine, par mode, par bêtise ou par intelligence.
** Petit calcul : 2.000.000 de tatouages réalisés en 6 ans, cela fait 18 tatouages par mois en moyenne pour les 1.500 tatoueurs français. Soit en moyenne moins d?un tatouage par jour ouvré. Attention, ce n?est qu?une moyenne. Certains font plus, d?autres sont loin de faire un tatouage journalier.
Comme le montrent les statistiques ci-dessous, l?endroit le plus prisé des hommes est le bras, celui des femmes est le haut du dos y compris les épaules :
14% des français sont tatoués dont 10% d?hommes et 16% de femmes.
Les moins de 35 ans sont 27%. C?est dans cette tranche d?âge qu?il faut chercher ses futurs clients.
Les plus de 35 ans sont 10% (surtout la tranche 35-49 ans)
23% des personnes considèrent le tatouage comme un art (3% non).
Par contre 80% des 18-24 ans estiment que le tatouage est un art. Ce qui est véritablement intéressant pour l?avenir de la profession.
Le métier a donc de beaux jours en perspective.
Encore faut-il que la formation des tatoueurs suive et que l?on fasse la chasse aux « scratcher » sans talents.
Pas étonnant que 17% des tatoués regrettent leur tattoo ! Soit une personne sur six.
Ce qui peut aussi se traduire ainsi : en moyenne, l?un de vos clients de la semaine va regretter de s?être fait tatouer par vous.
Mais vous me direz que vous n?êtes pas concerné car vous êtes un artiste hors pair.
Quel que soit le commerce, il est plus facile de vendre un nouveau produit à un client que de faire la chasse à de nouveaux clients.
Cela coûte moins cher.
Le domaine du tatouage n?échappe pas à cette règle.
Vous devez donc bichonner tout nouveau client afin de le faire revenir, encore et encore pour de nouveaux tatouages.
C?est la valeur à vie d?un client qui est en jeu.
Vous devez donc mettre en place des procédures afin de garder le contact, tout au long de l?année avec vos anciens clients.
La meilleure façon de procéder est de disposer d?un site web ou d?un blog couplé à un autorépondeur.
J?y reviendrais probablement dans un autre article du blog « apprendre le tatouage », à moins que je réserve mes astuces à mes abonnés newsletter.
Selon les statistiques 16% des français envisageaient de se faire tatouer en 2016 et 61% des tatoués veulent 1 nouveau tattoo dans les semaines ou mois à venir.
Soit 10% d?hommes et 23% de femmes et 39% des moins de 35 ans. Par contre 73% des gens ne se feront pas encore tatouer et 11% ne répondent pas au questionnaire.
Exploitez avec intelligence ces statistiques. Vous avez une bonne carte à jouer.
D?après le sondage, 67% des sondés avouent être tatoués sur des emplacements discrets (permettant de cacher ou de montrer le tatouage).
43% des interrogés déclarent être encrés sur une zone relativement visible comme le visage, le cou, les mains ou le poignet. Par contre, seul 4% des sondés sont tatoués sur une zone intime (jamais exposée en public).
Contrairement à ce que l?on pourrait imaginer, on est bien loin du cliché des femmes réticentes aux aiguilles.
En parcourant l?étude, on découvre ainsi que 16 % d?entre elles sont marquées à l?encre indélébile.
Les hommes, quant à eux, ne sont pas plus de 10 %.
Pour compléter le tableau statistique voici les tatouages que l'on regrette le plus du point de vue des hommes et des femmes.
Vous pouvez constater quelques petites différences :
??
C'est l'un des enseignements les plus intéressants de cette étude.
Si, en 2010, 9 % de femmes déclaraient être tatouées, la gent féminine mène désormais la danse puisque les femmes sont désormais 16 % à déclarer avoir un tatouage contre 10% pour les hommes.
Où est le sexe dit « fort » ? Les mâles sont-ils devenus des minus ?
Le métier attire énormément de jeunes dont bon nombre de filles qui pensent pouvoir faire rapidement de l'argent sitôt qu'ils savent un peu dessiner. Mais la réalité est bien plus difficile.
C?est le débat qui fait rage en France.
En effet, si 55 % de la population totale et notamment 80 % des 18-24 ans reconnaissent le tatouage comme un art à part entière, ce n?est pas le cas de tout le monde.
Sans aller jusqu?à dire que les femmes accordent plus d?importance à ce qu?elles se font tatouer, il semble qu?elles entretiennent un rapport au tatouage différent de celui des hommes.
Ainsi, le sondage révèle que 61 % des femmes contre 49 % des hommes considèrent le tattoo comme une ?uvre artistique.
En France, si les tatoués sont de plus en plus nombreux, le métier de tatoueur séduit, lui aussi, de plus en plus de jeunes.
On comptait à peine plus d'une quinzaine de boutiques dans les années 1980 à Paris, il en existe désormais plusieurs centaines et même plus de 1 500 aujourd'hui en métropole.
Il n'y a pas de formation de tatouage et il faut donc tout apprendre auprès de quelqu'un de confirmé qui accepte de vous prendre comme apprenti.
C'est long, il n'y a pas de salaire pendant cette période et puis il faut compter sur l?appui d'amis qui acceptent de jouer le jeu du cobaye.
Je l?ai déjà évoqué sur ce blog, les pontes du tatouage en France sont divisés sur ce point.
D?aucuns, comme le président du SNAT souhaite que le tatouage soit reconnu et figure dans la classification officielle des arts au même titre que la danse, le chant ou la peinture.
N?empêche que la danse, le chant, la peinture sont enseignés dans des conservatoires.
Des cursus existent, sont formatés et des milliers d?élèves suivent ces cours.
En sortent parfois de grands artistes danseurs, chanteurs ou peintres. Mais majoritairement, certains de ces diplômés resteront des barbouilleurs, des faussets et des piètres danseurs.
Il en sera de même pour un cursus ou apprentissage du tatouage.
Certes la formation augmentera le niveau de la sécurité sanitaire et le niveau des tatouages mais il y aura toujours de bons et de mauvais tatoueurs.
« Le métier attire énormément de jeunes qui pensent pouvoir faire rapidement de l?argent sitôt qu?ils savent un peu dessiner. Mais la réalité est bien plus difficile ».
Concernant l?apprentissage du tatouage, l?encre n?a pas fini de couler à propos de ce dossier serpent de mer !
Une chose est sûre, le tatouage a encore de belles années devant lui.
Et pour des statistiques plus complètes sous forme d?infographie, c?est ICI
Cet article vous a plu ? Ne ratez pas les prochains articles !
Inscrivez-vous à la newsletter pour être prévenu en priorité des nouveaux articles et bénéficier d'informations réservées aux seuls inscrits