Cher(e) ami(e) apprenti(e) tatoueur(se), si vous envisagez d?ouvrir votre salon de tatouage vous devrez vous conformer à bon nombre d?obligations légale et administratives.
Je ne vais donc pas me contenter de vous rappeler toutes les obligations inhérentes au métier de tatoueur car le SNAT le fait très bien.
Rendez-vous sur la page dédiée sur le site du SNAT de leur site.
Cette page aborde les sujets suivants : Formation obligatoire à l?hygiène, Déclaration d?activité en préfecture (ARS),
Les conditions d?hygiène et de salubrité,
Les déchets à risque infectieux (DASRIA),
L?obligation d?information du futur tatoué,
La règle applicable aux personnes mineures,
Les produits de tatouage ? encres couleur interdites,
Les dispositions spécifiques aux conventions de tatouage.
Pour ma part, je vais plutôt mettre l?accent sur les conséquences que vous devrez subir en cas de manquement à vos obligations.
Tout d?abord, une petite constatation personnelle vécue lors de mon stage Hygiène et Salubrité passé en avril 2017.
Quelques étudiants avaient déjà commencé à tatouer (même avant d?avoir passé cette formation hygiène, mais bon !). La plupart à domicile ou chez des amis qui leur servaient de cobaye.
Quelle inconscience de la part de ces soi-disant tatoueurs. Ils ne se rendaient pas compte de ce qu?ils encouraient à l?égard de leurs clients mais aussi pour eux.
Le tatouage à domicile chez le client est totalement proscrit.
Tatouer chez soi est uniquement possible si vous disposez d?un local parfaitement aux normes.
C?est-à-dire un local aménagé uniquement pour l?acte du tatouage et des zones distinctes pour l?accueil du client, pour le nettoyage-désinfection-stérilisation et l?élimination des déchets.
On doit retrouver à domicile la même organisation que dans un shop.
Alors pourquoi déroger aux obligations ?
La plupart de ces bidouilleurs débutent (comme vous dans quelques temps) mais vu le montant des dépenses à investir dans le matériel et les locaux ils prétextent que tous les tatoueurs ont fait pareil à leurs débuts ! !
Il est vrai que s?installer dans le respect des normes coûte cher et si comme moi vous ne voulez pas d?un prêt bancaire, je vous donnerais quelques pistes pour faire rentrer de l?argent rapidement et ainsi investir dans du matériel.
En ne respectant pas la légalité vous vous exposez également à la dénonciation.
Difficile de se faire connaitre quand on ne peut pas poster son travail sur les réseaux sociaux.
Certains utiliseront un pseudo mais un jour ou l?autre, vous vous ferrez démasquer.
Et c?est tant mieux car le risque pour les clients et maximum.
Si vous voulez bidouiller, il existe la peau synthétique ou la peau de porc.
En plus des risques de dénonciation anonyme évoqué ci-dessus vous pouvez être arrêté pour exercice illégal du tatouage.
Et là, vous aurez droit à la totale : gendarmerie, URSSAF et ARS (Agence Régionale de Santé).
Je vous déconseille fortement de tatouer chez vous sans être déclaré.
Et vous avez aussi intérêt à vous déclarer dès le début de votre activité car l?URSSAF est capable de reconstituer votre Chiffre d?affaires en remontant à vos débuts et à vous redresser pour non déclaration d?activité.
Vous risquez jusqu?à 3 ans d?emprisonnement et quelques dizaines de milliers d?Euros d?amende.
Vous risquez aussi d?être condamné pour travail dissimulé, non-respect des normes d?hygiène, usage de matériel non conforme, défaut d?information du client et j?en passe.
Le manque de statut pour le tatoueur pose également problème car chaque tatoueur est ainsi livré à lui-même.
À quelles règles fait-on allusion quand on évoque un manque aux obligations inhérentes à la pratique du tatouage ?
Le statut professionnel étant inexistant, comment définir avec précision des normes pour cette profession ?
Car, on le constate, n?importe qui peut se déclarer tatoueur en toute légalité en ayant suivi les 21 heures de formations obligatoires sur les règles d?hygiène.
Le tatouage illégal à domicile a encore de beaux jours devant lui.
Je l?ai personnellement constaté. Le phénomène n?est plus marginal.
La profession a autant à perdre que l?État qui n?engrange pas les charges et la TVA non déclarée.
À quand un vrai statut ?
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